C'est la dernière de 2017... Ouf !

Publié le 31 Décembre 2017

Magazine Anform Novembre Décembre 2017...

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C’est la dernière de l’année

Je ne suis pas mécontente que cette année se termine. J’espère qu’elle emportera avec elle tous mes malheurs. Si un mot devait représenter cette année 2017 pour moi, ce serait le mot CRISE. Crise professionnelle, économique, familiale... Comme nous sommes en période de fête, de renouvellement, de départ, je décide de tirer bénéfice de chaque difficulté rencontrée en 2017.

Crise professionnelle : Prise d’acte de la rupture de mon contrat de travail aux torts exclusifs de mon employeur pour non-paiement des salaires et le chômage qui s’en suit.

Depuis de nombreuses années, je sais que les missions de la crèche ne me correspondent plus. La crèche m’ennuie. Tout me semble comme… Trop facile (n’ai-je pas pris la grosse tête ?)  L’enfant dit normal et âgé de moins de trois ans évolue naturellement bien. L’adulte intervient en guide. Il s’assure simplement que son environnement soit stimulant et sécurisé. De nombreux projets très complexes se greffent autour de ce dictât. Nous sommes sans arrêt à la recherche d’activités, d’aménagements pour des enfants qui changent chaque année et pour lesquels tout est toujours nouveauté, découverte et fête. Je pense être douée pour mon métier d’éducatrice en crèche. Mais, à 40 ans, après une bonne dizaine d’années, j’ai envie d’autre chose. Je vieillis, je souffre du dos, de sciatiques depuis mes accouchements, j’ai de plus en plus de mal à porter des bébés de plus en plus lourds. Les parents sont de mieux en mieux informés, ceux qui ont besoin d’accompagnement sont les plus réfractaires et les plus indisponibles. Nous sommes sollicités par les mêmes parents pour lesquels tout va bien. Répéter toujours les mêmes choses… Les actions mises en place pour informer sont accaparées encore par ceux qui n’en n’ont pas besoins. Ils repartent frustrés de n’avoir rien appris… « C’est normal vous n’étiez pas visés ai-je parfois envie de dire. » J’ai envie d’agir et de voir l’effet de mes actions, d’interagir avec des personnes sur des sujets différents que celui de la petite enfance, de créer, d’aider, d’évoluer dans un environnement professionnel différent. Ce bouleversement est au final une opportunité à saisir.

Crise économique : Baisse de revenu. Cette situation m’aura tout de même appris que, oui, l’argent fait le bonheur… Euh, non… J’appris à dépenser moins, me contenter de ce que j’ai, cuisiner ce qu’il y a dans frigo, porter mes vêtements et souliers jusqu’à usure… On peut aussi, avec des enfants s’occuper et prendre plaisir en faisant des choses simples. Surtout aux Antilles : Parc aménagés, plage, promenade à vélo ou autre, médiathèque,…

Crise familiale : Je suis aujourd’hui séparée, en instance de divorce. Il m’a fallu admettre qu’il n’y avait plus d’amour dans mon couple. Plus de solidarité, plus d’écoute, plus d’avenir car trop de mépris. Changement de modèle familiale. Je fais partie des familles monoparentales. Mes deux derniers enfants sont en garde alternée. Je fais le deuil de la famille nucléaire à laquelle, pour la deuxième fois, j’avais crue. Un plus non négligeable et complètement primordial : Mes enfants grandiront à l’écart des disputes dans un climat de paix. Mon fils de 5 ans est déjà moins « turbulent » et ma fille de presque 3 ans se décroche de moi. Grâce à la garde alternée, j’ai aussi plus de temps pour mon fils ainé, pour ma reconversion professionnelle et pour Moi.

Crise de la quarantaine ?

Je ne sais pas si j’ai été à l’origine de ces changements ou si j’ai subi des événements, indépendants de ma volonté, comme le retour de roue d’un destin inéluctable. Adepte du précepte « On récolte ce que l’on sème » j’éprouve parfois un sentiment de culpabilité face à ces problèmes. Je me remets en question, je me demande qu’ai-je fait pour mériter tout cela… Peut-être ai-je été mauvaise, égoïste je ne sais quel moment et j’en reçois aujourd’hui le contre coup… Mais non. La méchanceté est délibérée, choisie, fomentée, préméditée, elle a un objectif… Elle ne s’oublie pas. Je ne suis pas méchante… Egoïste peut-être mais pas méchante

Bref.

Je couvais depuis de nombreux mois une bombe : L’ennui, la routine, un quotidien, fade, pesant, composé de corvées, de difficultés qui se succédaient que je devais résoudre seule. Je ruminais sans le savoir cette révolte contre moi-même, contre les codes, contre ma vie insatisfaisante. C’est en passant le cap des 40 ans que, comme une adolescente, j’ai dû faire ma crise en 2017. En plein dedans. Je me suis sentie Femme, Adulte, maître de mon destin, je me fous presque du regard et du jugement des autres, car la vie est finalement trop courte… Déjà à la moitié… Si tout va bien.

Rebondir… 2017 a été c’est sûr la phase descendante du rebondissement. J’espère que l’impact a déjà eu lieu! Souhaitons que 2018, soit la phase ascendante. Déjà quelques bonnes nouvelles ont pointé le bout du nez... à suivre

Rédigé par Sylvie

Publié dans #Moi

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